vendredi 11 mai 2012

Les patrimoines présidentiels à l'étude



François Hollande a déclaré disposé d'un patrimoine s'élevant à 1,17 million d'euros ce qui le place légèrement deçà du seuil d'imposition sur la grande fortune. Les biens immobiliers d'une valeur actuelle de 1,17 millions d'euros se répartissent entre une maison à Mougins (Alpes-Maritimes) évaluée à 800 000 euros et deux appartements à Cannes de 230 000 et 140 000 euros.

Il déclare en outre posséder « divers meubles » d'une valeur de 15 000 euros et fait état des sommes déposées à la date de la déclaration (15 mars 2012) sur trois comptes courants (8 000 euros) ainsi que d'un contrat d'assurance-vie (3 500).

Nicolas Sarkozy avait déclaré un patrimoine de 2,7 millions d'euros.

François Hollande déclare ne détenir aucune valeur mobilière (actions cotées ou non, placements…) ni aucun compte à l'étranger. Il n'a en outre pas de collection d'objets d'art, de bijoux ou pierres précieuses et ne déclare pas de véhicule. Durant la campagne, il avait promis en janvier que la transparence serait « totale » concernant son patrimoine et son état de santé.

Tous les candidats à l'élection présidentielle doivent déposer au Conseil constitutionnel une déclaration de patrimoine en même temps que le dépôt de leurs parrainages mais seule celle du candidat élu est publiée. La loi fait également obligation au président sortant de publier l'état de son patrimoine à la fin de son mandat.

Son adversaire, Nicolas Sarkozy, dispose pour sa part d'un patrimoine d'environ 2,7 millions d'euros sous forme, pour l'essentiel, d'assurance-vie, d'après une déclaration publiée au Journal officiel fin mars. En 2007, à sa sortie de fonction, Jacques Chirac faisait état de son côté d'un patrimoine évalué à 1,4 million d'euros.

Mon commentaire : je doute fortement des sommes déclarées. J'ai voté Hollande et j'en suis heureux. Mais tout de même. Voilà un homme qui gagnait dans les 7.000 euros par mois avec vraisemblablement ses menus frais en grande partie payés par les finances publiques. Et on ne trouve aucune trace de la moindre économie sinon 27.000 euros et ses biens immobiliers. La villa de Mougins lui était revenue après la séparation d'avec Ségolène Royal elle conservant le grand appartement de Boulogne. Je présume que François Hollande a pris soin de faire estimer ses biens avant déclaration. Mais la villa de Mougins avait déjà donné matière à controverse au moment de la séparation du couple, des observateurs estimant qu'elle était largement sous-estimée. Une agence avait donné en 2007 le prix de 700.000 euros (le couple Royal-Hollande l'avait achetée en 1987 en viager pour 165.000 euros et l'avait estimée en 2007 à 270.000 euros ce qui tenait de l'invraisemblable). 
Le prix paraît vraisemblable bien que tiré par le bas. Une villa à Mougins sans piscine et sans vue sur la mer coûte précisément ce prix là.


Enfin, François Hollande ne posséde rien en Corrèze sinon un local loué pour 1200 euros par mois comprenant une chambre de 15mètres carrés (ce qui est regrettable pour un député, président du Conseil général) et rien à Paris puisqu'il loue un appartement pour 3000 euros par mois. 


Il me semble que quelque chose ne va pas.

Ne parlons pas de Nicolas Sarkozy et de Jacques Chirac. La situation de ce dernier est abracadabrantesque. Il est logé à l'œil par la famille Harriri et malgré des émoluments plus que confortables a pu jurer les grands dieux qu'il ne possédait rien.

Pourquoi mon étonnement ? Parce que j'appartiens à cette petite classe moyenne qui paie de tous les côtés (ce qui est parfaitement normal), qui ne peut pas mentir (tout est déclaré par ailleurs et je ne le ferai pas même si j'en avais la possibilité) et qui trouve qu'il serait bon que tous nos dirigeants montrent l'exemple. Maintenant j'ai pour Hollande le regard de Chimène. Ce type me plaît bien par son côté normal et moral.


Voici ce qu'écrivait l'Express en février dernier.






François Hollande vit dans un appartement moderne, d'une centaine de mètres carrés, situé près du parc André-Citroën, dans le XVe arrondissement de Paris. Un endroit paisible, déniché via une agence immobilière. François Hollande règle le loyer "versé à une SCI de Bourgoin-Jallieu [Isère]" pour un montant de "3 000 euros, charges et parking inclus", comme il le précise à L'Express. 
Dans son fief corrézien, à Tulle, sa permanence de député est plus spartiate. Louée pour "1 200 euros" par mois, elle comporte une chambre de 15 mètres carrés - "meublée comme une chambre d'étudiant", témoigne un visiteur.  
"Plus de biens en commun avec Ségolène Royal"
En revanche, le candidat socialiste est propriétaire d'une villa de style provençal de 130 mètres carrés, avec piscine, située à Mougins (Alpes-Maritimes) sur 1 500 mètres carrés de terrain. Elle est nichée au coeur d'un domaine privé, sur les hauteurs de Cannes. François Hollande estime sa valeur à "800 000 euros". 
Le couple Hollande-Royal l'a achetée en 1986. En 2007, Ségolène Royal déclarait en posséder 40 %. Aujourd'hui, tout a changé: François Hollande en reconnaît la pleine propriété.  
A l'inverse, il ne dispose plus d'aucune part dans la SCI la Sapinière, une société civile immobilière créée à l'initiative du couple pour acheter, en 1990, un vaste appartement de cinq pièces, situé au rez-de-chaussée d'une résidence moderne, à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine). Là encore, les aléas de la vie personnelle ont joué.  
"Je ne possède plus de biens en commun avec Ségolène Royal suite à notre séparation", indique le candidat socialiste à L'Express. Après la rupture, il semble que les ex-conjoints aient réalisé une opération de séparation de patrimoine, en se répartissant les deux biens immobiliers. A Royal l'appartement de Boulogne? A Hollande la maison de Mougins? Cette division vraisemblable n'a pas été forcément simple d'un point de vue financier, car les parents de Hollande disposaient eux aussi de parts dans la SCI.  
Les patrimoines respectifs des membres de la famille restent très imbriqués. Le candidat PS possède, selon sa déclaration, 30 % de la SCI Olfi, propriétaire de l'appartement de 80 mètres carrés occupé par son père, à Cannes. Dans la même ville, le candidat est propriétaire à 70 % du logement où vit son frère. L'ensemble de ces deux biens étant estimé, dit-il, à "370 000 euros". 
Des indemnités de député et de président de conseil général
François Hollande vit de ses fonctions d'élu et non de l'écriture : "J'ai renoncé, dit-il, à tout versement de droits d'auteur pour mon livre Le Rêve français, publié en 2011." Député et président du conseil général de la Corrèze, il perçoit des indemnités mensuelles limitées, en fonction du cumul des mandats, à environ 8 300 euros brut (hors indemnités). 
Dans ces conditions, son revenu imposable s'élèverait à "78 516 euros". L'impôt acquitté, prenant en compte le rattachement de sa fille Clémence à son foyer fiscal, atteint, selon lui, très précisément "5 217 euros". Un chiffre surprenant, selon la fiscaliste Christiane Richard.  
"L'impôt qui correspond à un revenu imposable de ce montant devrait être trois fois supérieur..." Comment expliquer cette différence ? Interrogé par L'Express, François Hollande évoque un prélèvement à la source de ses indemnités de président de conseil général (28 219 euros) ainsi que divers "dons". 

jeudi 10 mai 2012

La tueuse de fourmis-zombies et son prédateur


David Hughes / Penn State
Dans la forêt amazonienne et la jungle du sud de la Thaïlande, une moisissure est capable d'envahir le cerveau des fourmis charpentières pour les contrôler, les faire mourir où elle le souhaite et se développer dans leur corps mort.
Cette tueuse de fourmis zombies infecte l'insecte en propulsant des spores qui dérèglent son comportement. En les faisant tomber de la canopée où elles vivent, elle les place dans un milieu plus chaud et humide, mieux adapté à son propre développement. Puis, au plus chaud de la journée, lorsque le soleil est au zénith, elle les force à mordre la veine centrale située au dos d'une feuille et bloque leurs mandibules afin que cette accroche perdure jusqu'après leur mort.
Sur la photographie ci-dessus, on peut voir le champignon qui s'est développé dans les jours suivant ce processus, à partir de la tête de la fourmi. Une fois mâture, la moisissure relâche ses spores et infecte de nouvelles fourmis.
Les fourmis charpentières, qui quittent leurs files de travailleuses pour obéir à cette tueuse, sont sans défense face à elle. Pourtant, une autre menace pèse sur leur attaquante, révèle une étude parue un an après la découverte de ces étranges phénomènes, dont le New York Times rendait compte lundi.
Ce nouveau prédateur, une moisissure blanche, "est à la recherche de son propre déjeuner. Et elle pense que la fourmi morte est bonne à manger, avec le champignon qui la dévore", explique David Hughes, biologiste à l'université Penn State et l'un des auteurs de l'étude.
La nouvelle moisissure empêche les spores de la précédente de se répandre et d'infecter de nouvelles fourmis. "Du point de vue de la colonie, c'est une bonne chose pour les fourmis, précise David Hughes. L'ennemi de mon ennemi est mon ami."

samedi 5 mai 2012

Corse : quatre tableaux volés au musée d'Ajaccio, retrouvés



ARCHIVES.  Photo prise le 19 février 2011, dans une des salles du musée des Beaux-Arts d'Ajaccio, le Palais Fesch, de reproductions des quatre toiles qui ont été volées dans la nuit par l'agent de sécurité de nuit du musée.

ARCHIVES. Photo prise le 19 février 2011, dans une des salles du musée des Beaux-Arts d'Ajaccio, le Palais Fesch, de reproductions des quatre toiles qui ont été volées dans la nuit par l'agent de sécurité de nuit du musée. | AFP/STEPHAN AGOSTINI

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Trois tableaux italiens de grande valeur et un Poussin, volés en février 2011 au Palais Fesch-Musée des Beaux-Arts d'Ajaccio, ont été retrouvés intacts, a-t-on appris samedi de source proche du dossier. 
Datant des XIVe, XVe, XVIe et XVIIe siècles, ces oeuvres «Pentecôte» de Mariotto di Nardo, «Vierge à l'enfant» de Bellini, une autre d'un anonyme ombrien et «Midas à la source du fleuve Pactole» de Nicolas Poussin sont des pièces majeures des collections du Palais Fesch, qui abrite la deuxième collection de peinture italienne après celle du Louvre à .

«Les quatre tableaux, en parfait état, ont été retrouvés vendredi vers 19 heures sur un parking situé à la sortie Nord d'Ajaccio à la suite d'un coup de téléphone anonyme à la juge d'instruction chargée du dossier», a déclaré le procureur de la République à Ajaccio, Thomas Pison. La juge d'instruction Charlotte Dauriac, qui avait reçu l'appel anonyme, s'est immédiatement rendue sur place avec des enquêteurs de la police judiciaire et a trouvé les oeuvres. L'un des tableaux était emballé dans un sac en plastique et les trois autres avaient été déposés contre un mur, a précisé M. Pison lors d'un point de presse. Les tableaux ont été placés sous scellés au palais de d'Ajaccio et seront rendus lundi au musée, a-t-il ajouté. Ils pourraient être de nouveau exposés au musée dès la semaine prochaine, a-t-on appris auprès de l'établissement.

Répertoriées, les oeuvres n'étaient pas négociables
Un gardien de nuit du musée avait été mis en examen le 21 février 2011, deux jours après la disparition des tableaux. Il s'était constitué prisonnier au commissariat d'Ajaccio, racontant s'être emparé des tableaux vers 6 heures du matin et affirmant avoir agi seul pour obtenir un  de la mairie.

Mais il n'avait pu ensuite restituer les oeuvres. Affirmant les avoir déposées dans sa voiture, il avait conduit les policiers près du château de la Punta, à l'abandon, sur les hauteurs d'Ajaccio, où était stationné son véhicule. Mais les policiers n'avaient rien trouvé dans le véhicule, dont des vitres avaient été brisées.Il avait été mis en examen pour vol commis en bande organisée et tentative de vol en bande organisée, les investigations menées depuis ayant laissé penser qu'il n'avait pas agi seul.

Selon les experts, les oeuvres volés, répertoriées partout dans le monde, n'étaient pas négociables.

Les investigations avaient aussi porté sur le système de sécurité du Palais Fesch-Musée des Beaux-Arts, rouvert au public le 24 juin 2010 après deux ans de travaux et son classement comme musée national. Ce système ultra-moderne était neuf, le musée, situé rue Fesch, une artère piétonnière du coeur historique d'Ajaccio, ayant été entièrement modernisé et réorganisé.

mardi 1 mai 2012

Un vieux révolutionnaire est mort

Le commandant Tomas Borge, cofondateur du mouvement de guérilla Front sandiniste de libération nationale (FSLN), aujourd'hui de nouveau au pouvoir au Nicaragua, est mort hier à 81 ans, et le gouvernement a décrété un deuil national de trois jours.
"Le commandant Tomas Borge est arrivé au terme de sa vie terrestre, sa fertile vie révolutionnaire", a annoncé "avec une profonde douleur" l'épouse du président nicaraguayen Daniel Ortega, Rosario Murillo, qui est porte-parole du gouvernement, à la Radio Ya (officielle). Une veillée funèbre devait être organisée aujourd'hui au Palais national, bâtiment historique qui donne sur la place de la Révolution, à Managua.

Né le 12 août 1930 à Matagalpa, il avait adhéré dans sa jeunesse au combat contre la dictature somoziste et créa le FSLN en 1961 avec Carlos Fonseca Amador, en s'inspirant du patriotisme du leader paysan Augusto César Sandino, assassiné en 1934 sur l'ordre d'Anastasio Somoza. Ayant reçu une formation militaire à Cuba quand il participait à la guérilla, une fois les Sandinistes au pouvoir, il a organisé le ministère de l'Intérieur en s'appuyant sur un service de renseignement et des troupes d'élite, qui bénéficiaient de l'appui de conseillers cubains.

Marié à la péruvienne Marcela Perez, il eut avec elle trois de ses six enfants, dont l'un adopté après la mort au combat de son père, un dirigeant de la guérilla. Borge sera inhumé aux côtés de Carlos Fonseca, qui repose dans un petit mausolée, dans un coin de la place de la Révolution. Borge, atteint d'un cancer des poumons, est mort à l'hôpital militaire Davila Bolanos de Managua, où il avait subi le 6 avril une intervention chirurgicale du thorax à la suite d'une affection pulmonaire qui s'est aggravée après l'opération en raison de son âge et de complications dues à son diabète.

Le commandant Borge était le seul des fondateurs du Front sandiniste - créé en 1961-- à avoir survécu à l'insurrection lancée par le mouvement de guérilla en 1979 contre la dynastie dictatoriale des Somoza, qui a gouverné pendant 45 ans le Nicaragua.
En 1974, le FSLN avait organisé une prise d’otage qui avait été aussitôt étouffée par les mesures adoptées par Somoza, le dictateur de l’époque. Ce dernier établira l’état de siège et pratiquera une politique de répression sanglante sur la population. La dictature somoziste entreprendra un nettoyage systématique des montagnes du Nord du pays. Plus de 3 000 paysans seront tués et le travail d’organisation des masses effectué par le FSLN sera disloqué.
En 1975, en pleine crise, Le FSLN éclate en 3 tendances :
1. La tendance prolétarienne : La moins nombreuse des trois partis. Elle se lancera dans un travail d’organisation des ouvriers Nicaraguayens.
2. La tendance guerre populaire prolongée : Héritière légitime de l’organisation créée en 1961, elle veut le renforcement de l’appareil militaire.
3. La tendance insurrectionnelle : Elle est majoritaire. Pour elle, la priorité est de renverser la dictature, même si, pour ce faire, une alliance avec certains secteurs de la bourgeoisie est nécessaire.

Borge est alors en prison et a été atrocement torturé par les gardes nationaux somozistes.

Le 22 août 1978, un commando de 23 militants sandinistes dirigés par le commandant Eden Pastora s'empare du palais national de Managua et de 1500 otages, dont la moitié sont des membres de l'Assemblée législative ou des hauts fonctionnaires du Nicaragua. Ce coup d'éclat fait instantanément de Pastora un héros national.
Grâce à l'intervention de l'évêque de Managua, Mgr Miguel Obando y Bravo, Somoza cède aux demandes des sandinistes : versement d'une rançon de $500 000, libération de 59 prisonniers politiques (dont Thomas Borge) et diffusion publique d'un appel à l'insurrection générale.
Lors de la libération des prisonniers, le cortège est applaudi par des milliers de personnes. Planifié avant le lancement d'une grève générale lancée par le Front national d'opposition, cette opération constitue un tournant pour les rebelles puisqu'elle bloque un éventuel coup d'État de la garde nationale, établissant une junte militaire et civile qui barrerait la route aux Sandinistes. L'opposition en sort galvanisée et le gouvernement, appuyé par les États-Unis affaibli. Humilié, Somoza remplace plusieurs officiers pour empêcher un coup d'État. Durant la guerre civile qui suit, Pastora, qui commande le front sud, jouera un rôle clé en affrontant les meilleures troupes somozistes.
- En août 1978, un commando Sandiniste dirigé par Eden Pastora s’empare du palais national et obtient la libération de prisonniers politiques dont Tomas Borge, dernier survivant des fondateurs du mouvement.

- Borge œuvrera à la réunification des trois tendances du mouvement sandiniste. Après la chute de Somoza, il fut un redouté ministre de l'Intérieur pendant les 10 ans du premier gouvernement sandiniste (1979-1990). C'est lui qui avait déclaré lorsque les Sandinistes avaient renversé le dictateur Somoza : "L'aube a cessé d'être une tentation, el amanecer dejà de ser una tentaciòn" avant d'ajouter "Notre vengeance sera notre pardon".

"Tomas est de ces morts qui ne mourront jamais", car il restera dans la mémoire révolutionnaire, celle du Front sandiniste, et "dans le coeur du Nicaragua heureux et libre" a déclaré Mme Murillo la voix brisée par l'émotion. Borge fut l'un des rares commandants de la guérilla qui a soutenu Ortega, quand le Front - très divisé - s'est retrouvé dans l'opposition avant de revenir au pouvoir en 2007.

Au moment de sa mort, Borge (considéré par certains comme le plus dogmatique et le plus radical des dirigeants sandinistes) exerçait les fonctions de secrétaire national adjoint du FSLN et d'ambassadeur au Pérou et en Équateur. Aux élections de 2011, il avait été élu député.