mardi 12 février 2013

Premier assassinat à Ajaccio


Le premier assassinat de l'année en Corse a été perpétré mardi à Ajaccio où un gérant d?établissement de nuit connu de la police a été criblé de balles au volant de sa voiture non loin d'une manifestation d'enseignants.
Dominique Lorenzi, 40 ans, surnommé "L'Indien", a été tué à 10H45 à bord d'une petite voiture sans permis qu'il conduisait près du rectorat devant lequel plusieurs dizaines d'enseignants étaient rassemblés pour dénoncer une énième réforme de l'éducation.
"On a d'abord cru que c'était des claquements de pétards", a raconté terrorisée une manifestante.
Une douzaine de balles de calibre 9mm ont été tirées au pistolet automatique sur le véhicule de la victime dont le pare-brise était perforé de quatre impacts à hauteur de la tête du conducteur.
Le guet-apens, sur un mode opératoire très professionnel, avait été tendu par un commando de deux individus casqués à bord d'une moto ou d'un scooter arrivant en sens opposé à celui de la victime sur le boulevard Pascal Rossini, l'une des artères les plus fréquentées de la cité impériale, a expliqué le procureur de la République, Xavier Bonhomme.
Le passager a ouvert le feu sur le conducteur, s'approchant ensuite à pied pour l'achever. Les deux hommes sont parvenus à s'enfuir en se noyant dans la circulation.
Une douzaine de douilles ont été trouvées sur place.
La compagne de la victime qui le suivait en voiture a été hospialisée dans un état de choc.

"Violence extrême"

"C'est malheureusement toujours le même sentiment de tristesse et d'impuissance", a déclaré sur place le maire (DVG) d'Ajaccio, Simon Renucci, à France 3 Corse Via Stella.
Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a fermement condamné cet "acte de violence extrême", assurant dans un communiqué que "tous les moyens sont mis en ?uvre pour interpeller les auteurs et les déférer devant la justice".
En attendant, une cellule psychologique a été mise en place au rectorat pour assister les enseignants et autres fonctionnaires présents choqués par cette nouvelle scène d'ultra violence dans un quartier où plusieurs règlements de comptes ont déjà été perpétrés.
Très connu à Ajaccio, notamment des services de police, Dominique Lorenzi gérait un pub de nuit dans la cité balnéaire de Porticcio, le Saint James, sur la rive sud du golfe d'Ajaccio. Un vigile âgé de 19 ans avait été tué par balles dans cet établissement le 25 septembre 2011.
Déjà entendu par les enquêteurs dans plusieurs dossiers criminels dans la région d'Ajaccio, la victime, qui avait géré plusieurs débits de boissons de la cité impériale, n'avait jamais été mise en examen.
La police judiciaire et la section de recherche de la gendarmerie ont été co-saisies pour cette enquête.
Lorenzi est la première victime d'un assassinat depuis le début de l'année en Corse. Deux tentatives ont été commises depuis le 1er janvier, notamment contre un individu déjà condamné par la justice, Christophe Pieri, blessé par balles le 1er février en Haute Corse.


Sans que cela ait forcément une relation il faut rappeler l'assassinat du videur du Saint-James Dimitri Bourgeaud en 2011.

Il s'en était suivi les arrestations de personnes réputées proches du Petit Bar et qui auraient participé à l'assassinat (que des hypothèses) puis celles d'autres personnes soupçonnées d'avoir voulu venger Dimitri Bourgeaud. Néanmoins tout cela reste très flou et très compliqué. D'abord parce que ces associations de jeunes délinquants sont extrêmement mouvantes. En ce moment même se déroule le procès de personnes impliquées dans une cache d'armes à Ajaccio. Je mets au défi Follorou, le journaliste du Monde expert en mafia corse, de trouver une cohérence autre que le chaos qui naît de disputes, de jalousies. Le patron du Saint James était réputé proche du Petit Bar. Il faudrait savoir ce qui se cache derrière cette affirmation. Il était difficile à un moment donné de tenir un établissement à Porticcio sans être taxé de proximité avec le Petit Bar ce qui n'était pas nécessairement vrai. Ensuite, le Petit Bar n'existe plus et les alliances ont du bouger. Donc prudence… Pour l'instant on ne sait pas si tout cela est lié ou pas.







Assassinat de Dimitri Bourgeaud : quatre hommes mis en examen
Publié le samedi 17 mars 2012 à 07h14

Le procureur d’Ajaccio, Thomas Pison, et le colonel Christian Rodriguez, commandant la région de la gendarmerie de Corse se sont dits satisfaits du résultat. Ils se refusaient hier à tout triomphalisme.

La précaution a été utilisée d'entrée de jeu par le procureur Pison, en début de conférence de presse, hier après-midi : « Il y a quatre personnes mises en examen. Mais elles nient toutes les faits qu'on leur reproche. »Pas de triomphalisme donc. Mais, de la part du procureur d'Ajaccio, l'impression que les services de la gendarmerie et ceux de la justice ont travaillé avec efficacité. En début de semaine, après cinq mois d'enquête sur l'assassinat de Dimitri Bourgeaud, quinze personnes étaient interpellées à Ajaccio et dans les environs.
Les gendarmes de la section de recherches de la gendarmerie s'étaient fait appuyer par le GIGN pour procéder à certaines des arrestations. Au fil des jours et des auditions, la plupart des personnes entendues sont ressorties libres de garde à vue. Jeudi soir, Hamza Ouerghi (20 ans) et Pascal Dionisi (43 ans) étaient mis en examen et placés sous mandat de dépôt. Le premier pour subornation de témoin. Le deuxième pour complicité de meurtre en bande organisée. Jeudi soir, Me Aljia Fazaï s'insurgeait contre le placement en détention de Hamza Ouerghi estimant que la prison n'allait en rien permettre à l'affaire de progresser, d'autant son client évolue très à la marge du dossier.

Hier, Me Antoine Vinier-Orsetti tenait à préciser que son client, Pascal Dionisi était mis en examen non pour assassinat en bande organisée (comme cela avait été écrit par erreur) mais pour complicité.« Il s'est largement expliqué lors de sa garde à vue. Il conteste formellement les faits qui lui sont reprochés. Aucun élément matériel ne permet de le relier aux faits », assure Me Vinier-Orsetti. L'avocat précise que la mise en examen de son client vient de « rumeurs colportées qui viennent trop souvent polluer le débat judiciaire... »

Éléments matériels et témoignages

Hier après midi donc, deux autres hommes étaient mis en examen par le juge Hélène Gerhards. Dumè Canale (40 ans) était mis en examen pour complicité de meurtre en bande organisé et Romain Salvini (22 ans) pour meurtre en bande organisée. Les deux hommes ont également été mis en examen pour détention d'armes de 1re et 4e catégories. Au cours des perquisitions, les enquêteurs ont découvert notamment chez Dumè Canale plusieurs armes (armes de poing et fusil-mitrailleur). Les deux hommes nient les faits qu'on leur reproche. Lors de la conférence de presse, le colonel Christian Rodriguez affirmait cependant que les enquêteurs se sont appuyés, tant sur des éléments matériels que sur des témoignages. « Nous n'avons jamais eu d'idée préconçue sur cette affaire et nous n'avons négligé aucune hypothèse »,affirmait-il hier.

Quel mobile ?

Ni le procureur de la République d'Ajaccio, ni le colonel commandant la région de gendarmerie n'ont précisé quel était le mobile supposé de l'assassinat perpétré le 25 septembre à 5 heures du matin sur le parking de la discothèque le Pub Saint-James à Porticcio. À Ajaccio, on évoquait une « guerre » pour la prise de contrôle d'établissements de nuit. Mais on parlait également d'une altercation et de coups entre la victime et d'autres personnes qui n'auraient pas supporté d'avoir le dessous. Aucune de ces deux thèses n'a été confirmée ni infirmée. Et, pour l'heure, il reste difficile de savoir pourquoi Dimitri Bourgeaud est tombé sous une pluie de balles de 11,43, à tout juste 19 ans.
Les personnes interpellées à Ajaccio seraient proches de l'équipe du Petit bar.



(Publié le jeudi 15 mars 2012 à 07h30)

Les auditions se poursuivent dans les locaux de la gendarmerie d'Aspretto, après les interpellations de mardi dans la région d'Ajaccio. Hier, une dizaine de personnes restait en garde à vue dans l'affaire de l'assassinat de Dimitri Bourgeaud. Une personne avait été remise en liberté à l'issue de son audition mardi soir et d'autres pourraient recouvrer leur liberté dans les 24 heures qui viennent. Mais une partie des hommes entendus va très vraisemblablement être présentée au juge Hélène Gerhards avant la fin de la semaine. La magistrate ajaccienne qui a qualifié les faits d'assassinat en bande organisée a délivré un certain nombre de commissions rogatoires aux enquêteurs de la section de recherches de la gendarmerie et attend des réponses par rapport à un certain nombre d'éléments matériels recueillis au cours des cinq mois d'enquête.
De source proche du dossier, on confirmait hier que les personnes interpellées et entendues depuis mardi sont « proches de l'équipe du Petit bar ».Sans toutefois confirmer de manière formelle les identités qui circulent sur la place d'Ajaccio.
Ce qui est certain c'est qu'une partie des personnes placées en garde à vue a été extraite de prison pour être entendue dans cette affaire.

Calibre 11,43

Le 25 septembre dernier, Dimitri Bourgeaud qui achevait une saison comme portier au Pub Saint-James avait été pris pour cible par un unique tireur à la fermeture de l'établissement à 5 heures du matin. Il avait été atteint par plusieurs projectiles de calibre 11,43 (huit douilles avaient été retrouvées sur les lieux) alors qu'il manœuvrait avec sa voiture sur le parking de la discothèque. Au moment des faits, l'hypothèse de la querelle de fin de nuit avait été évoquée. Il semble qu'au cours des mois écoulés, l'enquête s'est orientée dans une toute autre direction.



Des proches de Dimitri Bourgeaud auraient voulu le venger

La justice estime que des proches de Dimitri Bourgeaud, tué en 2011 à Porticcio, ont formé une association de malfaiteurs afin de venger sa mort..
Voulaient-ils constituer une bande afin de venger leur ami Dimitri Bourgeaud assassiné la nuit du 25 septembre sur le parking du pub Saint-James à Porticcio ? Telle est la conviction de la juge ajaccienne Hélène Gerhards qui a mis en examen vendredi quatre hommes pour association de malfaiteurs en vue de commettre un crime.
Certains d'entre eux sont également soupçonnés de vol à main armée en bande organisée et d'avoir par ricochet enfreint la législation sur les armes. « Trois mis en examen ont également été placés sous mandat de dépôt, tandis que le quatrième a fait l'objet d'un contrôle judiciaire. Une cinquième personne est témoin assisté », a confirmé le parquet d'Ajaccio qui n'a pas révélé les identités, mais en indiquant qu'ils sont « tous connus de la justice ».

Coordination police gendarmerie

Deux d'entre eux avaient notamment été condamnés pour l'attaque à la disqueuse du Crédit mutuel à Ajaccio dans la nuit du 5 décembre 2011 et pour d'autres infractions. Selon la justice, ils sont proches de Dimitri Bourgeaud. Quelles personnes étaient-elles visées ? La justice préfère« pour des raisons de sécurité rester muette à ce sujet », mais elle en dénombre au moins deux. L'affaire s'est accélérée au lendemain de la dernière visite ministérielle de Manuel Valls et de Christiane Taubira. Mardi dernier, une personne est interpellée sur le Continent, tandis que trois autres sont extraites de la prison de Borgo et une de la maison d'arrêt d'Ajaccio.
Toutes sont directement placées en garde à vue à la caserne Bacciochi et au commissariat d'Ajaccio pendant 96 heures. Le dossier, une fois n'est pas coutume, est en fait suivi par la police judiciaire et la gendarmerie depuis près d'un an. Les interrogatoires de garde à vue ont d'ailleurs été menés par un policier et un gendarme. « C'est un travail remarquable, un travail de fourmi qui remonte à plusieurs mois », remarque le parquet ajaccien. Le dossier est surtout« emblématique », pour un enquêteur, car il illustre différentes réalités.

Une "planque" retrouvée avec des armes

Tout d'abord, celle de la préparation d'un crime, mais aussi les différents réseaux mis en place. « Une équipe voulait se constituer pour venger Dimitri Bourgeaud avec des personnes multicarte », analyse-t-il. Selon la version étayée par les investigations, le groupe aurait réagi après l'assassinat du jeune homme de 19 ans tué à Porticcio en multipliant les actions.
« Nous estimons que ce groupe est responsable du moto-jacking d'un scooter T-Max à Ajaccio, en novembre 2011 qui aurait pu servir à monter sur des assassinats », poursuit-il. Ces éléments prenaient du relief après l'affaire du casse raté du Crédit mutuel à Ajaccio qu'avaient déjoué les policiers de la Bac (brigade anticriminalité). A l'issue de perquisitions, plusieurs objets étaient retrouvés dans un appartement de la région ajaccienne. « Des armes et les clés du T-Max (qui avait été repeint après le vol) avaient été saisis dans ce lieu qui devait servir de planque », détaille une source proche du dossier.
A partir de ces évolutions transmises par la sécurité publique sur l'affaire du Crédit Mutuel, la juge Hélène Gerhards co-saisit la police judiciaire et la gendarmerie au sein d'une « équipe mixte ».
Une série d'écoutes téléphoniques complète le travail d'environnement.« En plus du matériel qui avait été rassemblé, des repérages avaient été effectués autour du domicile de deux personnes habitant à Ajaccio », décrypte un enquêteur. « On est dans une thématique de vengeance et en agissant ainsi, la justice a fait un travail de prévention », ajoute une source policière.
Selon un avocat d'un des mis en examen qui ne souhaite pas s'exprimer pour l'heure,« cette affaire ne tient pas et semble bizarre ». La suite se jouera de manière contradictoire devant le tribunal correctionnel d'Ajaccio.
Le premier assassinat de l'année en Corse a été perpétré mardi à Ajaccio où un gérant d?établissement de nuit connu de la police a été criblé de balles au volant de sa voiture non loin d'une manifestation d'enseignants.
Dominique Lorenzi, 40 ans, surnommé "L'Indien", a été tué à 10H45 à bord d'une petite voiture sans permis qu'il conduisait près du rectorat devant lequel plusieurs dizaines d'enseignants étaient rassemblés pour dénoncer une énième réforme de l'éducation.
"On a d'abord cru que c'était des claquements de pétards", a raconté terrorisée une manifestante.
Une douzaine de balles de calibre 9mm ont été tirées au pistolet automatique sur le véhicule de la victime dont le pare-brise était perforé de quatre impacts à hauteur de la tête du conducteur.
Le guet-apens, sur un mode opératoire très professionnel, avait été tendu par un commando de deux individus casqués à bord d'une moto ou d'un scooter arrivant en sens opposé à celui de la victime sur le boulevard Pascal Rossini, l'une des artères les plus fréquentées de la cité impériale, a expliqué le procureur de la République, Xavier Bonhomme.
Le passager a ouvert le feu sur le conducteur, s'approchant ensuite à pied pour l'achever. Les deux hommes sont parvenus à s'enfuir en se noyant dans la circulation.
Une douzaine de douilles ont été trouvées sur place.
La compagne de la victime qui le suivait en voiture a été hospialisée dans un état de choc.

"Violence extrême"

"C'est malheureusement toujours le même sentiment de tristesse et d'impuissance", a déclaré sur place le maire (DVG) d'Ajaccio, Simon Renucci, à France 3 Corse Via Stella.
Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a fermement condamné cet "acte de violence extrême", assurant dans un communiqué que "tous les moyens sont mis en ?uvre pour interpeller les auteurs et les déférer devant la justice".
En attendant, une cellule psychologique a été mise en place au rectorat pour assister les enseignants et autres fonctionnaires présents choqués par cette nouvelle scène d'ultra violence dans un quartier où plusieurs règlements de comptes ont déjà été perpétrés.
Très connu à Ajaccio, notamment des services de police, Dominique Lorenzi gérait un pub de nuit dans la cité balnéaire de Porticcio, le Saint James, sur la rive sud du golfe d'Ajaccio. Un vigile âgé de 19 ans avait été tué par balles dans cet établissement le 25 septembre 2011.
Déjà entendu par les enquêteurs dans plusieurs dossiers criminels dans la région d'Ajaccio, la victime, qui avait géré plusieurs débits de boissons de la cité impériale, n'avait jamais été mise en examen.
La police judiciaire et la section de recherche de la gendarmerie ont été co-saisies pour cette enquête.
Lorenzi est la première victime d'un assassinat depuis le début de l'année en Corse. Deux tentatives ont été commises depuis le 1er janvier, notamment contre un individu déjà condamné par la justice, Christophe Pieri, blessé par balles le 1er février en Haute-Corse.

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