J'ai eu le sentiment
aujourd'hui de vivre dans une société schizophrène. En deux jours, nous avons
eu droit à une explication sur l'attentat d'Ajaccio. La rumeur parle d'une
erreur sur la personne. Quant au double assassinat du Fium'Orbu, il serait
(toujours selon la vox populi) le préambule d'une nouvelle sanguinaccia.
Impossible de savoir ce que la rumeur contient de vrai, de suppositions ou de
mensonges. Chacun en tous les cas est persuadé de la profonde honnêteté de Jo
Sisti tout en spéculant sur le rôle des fils. Mais rien de certain… de la
supputation. Rien de plus.
Et à côté de ce caractère
dramatique, Ajaccio n'avait de langue que pour le match de ce soir. Car là est
le véritable événement. Le Gazelec va-t-il aller à Paris en finale du
championnat de France. Cela signifie tout simplement que nous avons intégré les
assassinats, que cela fait désormais partie de notre quotidien (ou presque). Mais
nous restons à l'affût de l'événement qui pourrait nous permettre d'à nouveau
un peu croire en nous.
Un récent article paru dans le dernier numéro de 24
Ore me décrivait comme une sorte de ludion sympathique mais un rien benêt, un
adolescent attardé ou tardif… mais âgé de 60 ans. En définitive, je suis l'archétype
du Corse en plus expansif, plus sincère en tous les cas moins taiseux. Un Corse
pas trop rusé, plus à fleur de peau qui tente de briser cette schizophrénie en
exprimant ce qu'il peut de sentiments et de ressentiments.
schizophrénie ..et grandes névroses .
RépondreSupprimerA force de se taire et de tout banaliser , il y a de plus en plus de névrosés dans cette île .