lundi 23 avril 2012

La Corse à droite toute

Que dire après ce désastre électoral pour la Corse? La Corse s'appauvrit mais la Corse vote à droite, à droite toute! Marine Le Pen y fait un de ses meilleurs scores nationaux. Les nationalistes corses ont voté en masse pour le parti nationaliste français. Cherchez l'erreur… Et dire qu'il y a encore quelques années les nationalistes radicaux se vantaient d'avoir mis à la porte Jean-Marie Le Pen! Nous en sommes loin même si je continue de penser qu'il est anormal d'empêcher un parti légal de s'exprimer et qu'il serait cohérent que le Front national possède des députés à hauteur de sa représentativité.


Bref aujourd'hui je suis en colère contre les Corses qui montrent une absence de logique positive. C'est un pays grincheux qui votent contre, tout contre mais quasiment jamais pour. Et qu'on ne vienne pas me bassiner avec le vote des Corses, des non-Corses etc. Si c'était vrai le vote corse ne ressemblerait pas comme une copie conforme à celui des départements de l'arc méditerranéen français. On finit par baisser les bras et penser tout haut que si telle est la position d'une majorité de Corses eh ben ma foi, advienne que pourra. On sauve pas les peuples contre leur gré. On le sait avec certitude depuis le naufrage du socialisme réel.


Plus prosaïquement, ce matin, j'ai commencé ma journée en apportant à la gendarmerie d'autres documents relatifs à la plainte déposée par Chossat (ou Chaussat je ne sais plus très bien) contre moi. Sur les quelques deux cents articles qui tous décrivent le parcours pour le moins hasardeux du pauvre homme, j'en ai imprimé une vingtaine qui démontrent et ma bonne foi et le travail effectué pour trouver des informations sur notre blanche colombe. Et j'ai même été tenté de déposer une plainte pour dénonciation calomnieuse. Et puis tout compte fait, je n'ai pas eu envie de plonger dans ce cloaque plus que nécessaire. Je me fous de Chaussat et je regrette même d'avoir tout simplement écrit son nom sur ce blog qui se veut un libre espace de réflexion personnel et certainement pas de règlements de compte (quels comptes aurais-je d'ailleurs à régler avec un type que je ne connais pas et que j'espère avoir à ne jamais connaître). La liberté suppose le droit à l'erreur mais aussi l'obligation de reconnaître celle-ci quand on en prend conscience.


Je préfère m'émerveiller devant l'intelligence d'une abeille ou d'une fourmi, d'applaudir aux efforts du bousier de micro cosmos plutôt que de consacrer fussent quelques secondes aux turpitudes et au parcours chaotique d'êtres en déshérence délinquante. Et pourtant je pense que même ceux-là ont droit à notre miséricorde et de bénéficier des droits offerts par la société à tout citoyen fut-il le plus grand des pécheurs.


Cependant, je l'ai dit et écrit, je préfère mille fois le magistrat qui fait son boulot au voyou pour qui la vie humaine est affaire d'opportunité. C'est pour moi une histoire de valeurs et d'éducation. J'ai plus d'affinités avec le policier ou le gendarme qui tentent de rendre la vie de nos concitoyens supportables qu'avec les malfaisants qui s'octroient le bien d'autrui par la terreur et la violence (et que personne ne se sente visé). 


Mais je n'aime pas la justice de massifications qui, pour obtenir des résultats à n'importe quel prix,  se met à taper dans le tas, à jouer l'affrontement des uns contre les autres afin de ramasser les survivants. 


Mon choix est simple : j'exècre la loi du plus fort, le fascisme animal que suppose la voyoucratie. On l'aura compris, quitte à me faire une nouvelle fois traiter de "flic" par une certaine frange du nationalisme, je rêve d'une Corse pacifique où chacun exprimera ses idées à visage découvert sans craindre un coup d'escopette ou une charge de plastic, où l'étranger sera accueilli avec l'hospitalité légendaire des Corses qui en a pris un sacré coup avec ce premier tour des élections. Bref je n'aime pas cette Corse brouillée et vieillissante qui ne sait pas ce qu'elle veut mais exprime trop bien ce qu'elle déteste.

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