vendredi 13 avril 2012

L'article du JDD sur le passage éclair de N.S.


En Corse, Nicolas Sarkozy a promis près d'un milliard d'euros pour l'île et a demandé à l'ensemble des Français de " voter et choisir, pas en fonction du passé, mais en fonction de l'avenir".
Les sondages se détériorent et les électeurs UMP semblent un peu démotivés (seuls 59% d'entre eux pronostiquent une victoire du président le 6 mai, selon un sondage CSA), mais Nicolas Sarkozy cherche toujours à mobiliser. En Corse, ce vendredi, le chef de l'Etat a affirmé que "le choix que vous aurez à faire, dans moins de dix jours, au premier tour, je voudrais tellement que vous le fassiez en considérant qu'il n'y a qu'une seule chose qui compte: l'avenir de notre pays et l'idée que vous vous en faites", a lancé le président-candidat, lors d'un meeting de l'UMP à Ajaccio.
"Je vous demande de faire abstraction de tous les votes que vous avez pu choisir tout au long de vos vies. Vous devez voter et choisir, pas en fonction du passé, mais en fonction de l'avenir. Et c'est la seule chose qui doit compter", a-t-il insisté.
Bref, le président a souhaité s'adresser à tous les Français, comme il aime à le répéter. Ainsi, il a dit qu'il n'était pas venu sur l'île de Beauté "parler à la droite ou au centre" mais "au peuple de France, sans aucune distinction, à ceux qui m'ont toujours accompagné comme à ceux qui m'ont toujours combattu". "Un président de la République, il est président de ceux qui ont voté pour lui, il est président aussi de ceux qui n'ont pas voté pour lui. C'est la différence avec monsieur Hollande. Moi, je ne parle pas à la droite, ou à la gauche. La présidence de la République, ce n'est pas parler au peuple de gauche, ce n'est pas considérer qu'il est normal qu'on soit l'otage de madame (Eva) Joly (candidate EELV) et de monsieur (Jean-Luc) Mélenchon (Front de gauche). Le président de la République doit être libre, pour ne penser qu'à une seule chose, l'intérêt de la Nation", a-t-il martelé.
Mais son déplacement était surtout ciblé sur les Corses. "Je ne suis pas un Pinzutu", a-t-il lancé, en référence au terme corse pour désigner les métropolitains. Rappelant que deux de ses fils avaient du "sang corse" (ses aînés Pierre et Jean), il a flatté son auditoire, avec nombres de promesses. Dont près d'un milliard d'euros d'investissements sur les cinq prochaines années, dont 500 millions pour l'approvisionnement de leur île en énergie. "Je ne viens pas ici faire le touriste", a-t-il lancé – une pique contre les autres candidats à l'élection présidentielle qui l'ont précédé dont François Hollande. D'ailleurs, a-t-il souligné, quand on vient en Corse, il ne faut pas parler "sous les palmiers" (François Hollande avait tenu un meeting face à la mer à Bastia), car la Corse c'est "d'abord la montagne".
Ces investissements n'iront pas sans lutte efficace contre la violence, a-t-il assuré. Il a, à ce propos, de nouveau renvoyé dos-à-dos criminels de droit commun et poseurs de bombes indépendantistes, "si peu convaincus de la force de leurs idées qu'ils voudraient les imposer par les armes, par les attentats et par les cagoules". "Quand on met une cagoule on est un lâche", a dit le chef de l'Etat, qui a assuré qu'il n'y aurait "pas de pardon, pas de pitié" pour les auteurs de violences quels qu'ils soient.
En opération séduction, il n'a pas exclu de revenir sur la question sensible du statut de l'île, à condition que l'initiative vienne des élus corses eux-mêmes. En juillet 2003, ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy avait essuyé un revers avec la victoire du "non" à un référendum local sur un nouveau statut.
A une semaine du premier tour, le chef de l'Etat poursuit samedi sa tournée de campagne en se déplaçant à Rivesaltes, près de Perpignan, dans un camp de Harkis. Selon le Figaro, Nicolas Sarkozy, dans ses habits de président, devrait évoquer "la reconnaissance d'un fait historique" par la France.

Mon commentaire : à chaque fois que Nicolas Sarkozy remet les pieds en Corse, il répète qu'il n'est pas un pinzutu, un continental. Désolé mais on s'en fout. D'abord il est un pinzutu et deuxièmement ça n'a strictement aucune importance sauf celle de faire glousser quelques notables trop nourris. 
Il est exact que sa première épouse était une petite cousine à moi, Marie-Dominique Culioli. Ca ne fait pas de lui un Corse. Mais ce qui est important c'est la vision qu'il a de la Corse. Il a raison quand il dit qu'il faut venir en Corse pour faire des propositions. Mais encore faut-il que les Corses se prennent en main et cessent de tout attendre de l'état français. Les propositions de Nicolas Sarkozy sont flous et surtout manquent de dynamique. Les regards extatiques et adorateurs d'un Rocca Serra, d'un Francisci n'y changeront rien. Tant que les Corses ne décideront pas que leur destin est leur affaire rien ne changera.

1 commentaire:

  1. Nicolas Sarkosy prend les Corses pour des c...
    En 2007 il avait fait les mêmes promesses ..Où sont passés les millions ? à quoi ont-il servi ?
    il y a eu 100 assassinats .Quel échec ! Quant à sa vie privée , on s'en f....Le voilà avec une troisième femme d'origine italienne .Va-t-il bientôt prétendre être plus italien que les Italiens , ou rejeté par les Français , y compris Corses,briguer un mandat dans la péninsule ? Ce président ne sait que cultiver les communautarismes et jouer sur les divisions .Basta!

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