Martin Ottaviani, l'un des membres du commando qui a assassiné le préfet Claude Érignac, le 6 février 1998, en Corse, va retrouver la liberté le 19 avril prochain après 14 ans d'incarcération. Condamné à 20 ans de prison en 2003 pour avoir été le chauffeur du commando, Ottaviani bénéficie en effet d'une remise en liberté anticipée. Durant un an il devra séjourner en région parisienne muni d'un bracelet électronique ; il effectuera une formation de paysagiste.
Les juges de la chambre d'exécution des peines de la cour d'appel de Paris, contrairement au parquet qui avait fait appel, ont estimé que rien ne justifiait le prolongement de son incarcération. À l'issue de sa formation, Martin Ottaviani pourra retourner vivre en Corse.
Joseph Versini, condamné en 2003 par la cour d'assises spéciale de
Paris à 15 ans de réclusion pour complicité dans l'assassinat du préfet Claude
Erignac le 6 février 1998, avait été libéré le 11 août 2008 de la maison d'arrêt
de Borgo (Haute-Corse) avec port d'un bracelet électronique.
La libération s'était
faite peu après 5H00 en toute discrétion, en présence seulement de la famille
et en l'absence de militants nationalistes.
Joseph Versini a passé neuf ans et trois mois derrière les barreaux
sur le continent. Il avait été transféré à la maison d'arrêt de Borgo en vue de
sa libération.
Sa libération conditionnelle avait été obtenue en mai mais le parquet
de Paris avait fait appel, retardant de trois mois l'application de cette décision,
confirmée par la cour d'appel.
Eleveur de porcs à e Cristinacce (Corse-du-Sud), connu comme militant
nationaliste, Versini avait été arrêté en mai 1999. Il faisait partie des
membres du "commando Erignac" jugés en juin 2003 par la cour
d'assises spéciale de Paris, alors qu'Yvan Colonna était en fuite.
Il avait été condamné à
15 ans de réclusion pour l'attaque, en septembre 1997, de la gendarmerie de
Pietrosella, au cours de laquelle avait été dérobée l'arme ayant servi à tuer
Claude Erignac, et pour l'assassinat. Lui-même avait participé aux réunions préparatoires
mais pas à l'opération le soir du 6 février 1998 à Ajaccio, ne se sentant pas
capable de tuer un homme, a-t-il expliqué durant l'instruction et au procès. Il
aura l'immense malheur de voir son fils de 18 ans être tué sous ses yeux lors
d'un accident de la route.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire