mardi 10 avril 2012

Schizophrénie corse…


J'ai eu le sentiment aujourd'hui de vivre dans une société schizophrène. En deux jours, nous avons eu droit à une explication sur l'attentat d'Ajaccio. La rumeur parle d'une erreur sur la personne. Quant au double assassinat du Fium'Orbu, il serait (toujours selon la vox populi) le préambule d'une nouvelle sanguinaccia. Impossible de savoir ce que la rumeur contient de vrai, de suppositions ou de mensonges. Chacun en tous les cas est persuadé de la profonde honnêteté de Jo Sisti tout en spéculant sur le rôle des fils. Mais rien de certain… de la supputation. Rien de plus.

Et à côté de ce caractère dramatique, Ajaccio n'avait de langue que pour le match de ce soir. Car là est le véritable événement. Le Gazelec va-t-il aller à Paris en finale du championnat de France. Cela signifie tout simplement que nous avons intégré les assassinats, que cela fait désormais partie de notre quotidien (ou presque). Mais nous restons à l'affût de l'événement qui pourrait nous permettre d'à nouveau un peu croire en nous.

Un récent article paru dans le dernier numéro de 24 Ore me décrivait comme une sorte de ludion sympathique mais un rien benêt, un adolescent attardé ou tardif… mais âgé de 60 ans. En définitive, je suis l'archétype du Corse en plus expansif, plus sincère en tous les cas moins taiseux. Un Corse pas trop rusé, plus à fleur de peau qui tente de briser cette schizophrénie en exprimant ce qu'il peut de sentiments et de ressentiments.

1 commentaire:

  1. schizophrénie ..et grandes névroses .
    A force de se taire et de tout banaliser , il y a de plus en plus de névrosés dans cette île .

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