vendredi 23 mars 2012

Guy Orsoni a été perfusé alors qu'il était évanoui


Guy Orsoni a été perfusé pendant qu'il était évanoui. À son réveil, il a retiré sa perfusion. Le juge Choquet a néanmoins prévenu les conseils de Guy Orsoni qu'il resterait inflexible quoi qu'il arrive. En 2009, il confiait à la Provence que le juge d'instruction "a perdu en 2000 une partie de ses pouvoirs. 

Il ne peut plus placer un mis en cause en détention, ce qui était quand même le pouvoir le plus extraordinaire donné à un homme…" tout en précisant "L'erreur judiciaire est la hantise de tous les juges", avoue le magistrat sans craindre le ridicule tragique. L'affaire d'Outreau est passée par là. 

Le juge Choquet confie sa crainte journalière "de se bloquer sur une hypothèse de travail et de ne pas envisager les autres". Que se passerait-il s'il n'éprouvait pas cette crainte? Quand le Lions Club Marseille Prospective qui l'invite lui parle d'"instruire à charge et à décharge", il fait non de la tête et lui préfère l'expression "faire tous les actes nécessaires pour tendre vers la vérité". La précision était utile. 

Rien de changé donc sous les cieux. Nous continuons la grève de la faim  avec la certitude que la vie de Guy ne va pas se jouer pas dans le cabinet de Claude Choquet mais au plus haut niveau politique dès lors que nous serons en danger de mort. Que Monsieur Choquet se rassure : encore une semaine ou deux à attendre et nous y serons.

Reste à savoir qui seront les gagnants moraux de ce drame. J'ai la conviction que notre courage et notre grève de la faim restera dans les mémoires plus que l'entêtement du petit robin de la JIRS de Marseille. Ce que je regrette personnellement c'est que la Justice va y perdre en crédibilité tandis que le juge Choquet va vraisemblablement gagner une promotion identique à celle du juge Burgaud, le magistrat d'Outreau avec une destination toute trouvée : l'antiterrorisme.

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