Guy Orsoni a été perfusé
pendant qu'il était évanoui. À son réveil, il a retiré sa perfusion. Le juge
Choquet a néanmoins prévenu les conseils de Guy Orsoni qu'il resterait
inflexible quoi qu'il arrive. En 2009, il confiait à la Provence que le juge
d'instruction "a perdu en 2000 une partie de ses pouvoirs.
Il ne
peut plus placer un mis en cause en détention, ce qui était quand même le
pouvoir le plus extraordinaire donné à un homme…" tout en
précisant "L'erreur judiciaire est la hantise de tous les
juges", avoue le magistrat sans craindre le ridicule tragique. L'affaire
d'Outreau est passée par là.
Le juge Choquet confie sa crainte
journalière "de se bloquer sur une hypothèse de travail et de ne pas
envisager les autres". Que se passerait-il s'il n'éprouvait pas cette
crainte? Quand le Lions Club Marseille Prospective qui l'invite lui parle
d'"instruire à charge et à décharge", il fait non de la tête et lui
préfère l'expression "faire tous les actes nécessaires pour tendre
vers la vérité". La précision était utile.
Rien de changé donc sous
les cieux. Nous continuons la grève de la faim avec la certitude que la
vie de Guy ne va pas se jouer pas dans le cabinet de Claude Choquet mais au
plus haut niveau politique dès lors que nous serons en danger de mort. Que
Monsieur Choquet se rassure : encore une semaine ou deux à attendre et nous y
serons.
Reste à savoir qui seront
les gagnants moraux de ce drame. J'ai la conviction que notre courage et notre
grève de la faim restera dans les mémoires plus que l'entêtement du petit robin
de la JIRS de Marseille. Ce que je regrette personnellement c'est que la
Justice va y perdre en crédibilité tandis que le juge Choquet va
vraisemblablement gagner une promotion identique à celle du juge Burgaud, le
magistrat d'Outreau avec une destination toute trouvée : l'antiterrorisme.
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