dimanche 11 mars 2012

Un dimanche soir à Veru

Voilà le premier soir sans ma famille. 21 heures : mes co-famineux regardent un match de foot à la télévision. J'ai beau faire des efforts je n'y arrive pas. Je ne m'intéresse pas à la tactique. Je me moque des enjeux. Donc j'écris sur ce blog.

Je me sens fatigué. Pas très fatigué mais avec ce sentiment du déclin. Je sais que le compte à rebours a commencé. Bah c'était prévu, voire attendu. André et Christine Paccou, les responsables de la Ligue des droits de l'homme, nous ont rendu visite. De sacrés militants et de vrais amis. Ils sont de ce bois dont étaient faits les dreyfusards d'hier, les résistants… bref des gens de principe. Et j'aime. Récemment, le père d'un jeune homme emprisonné par la JIRS les avait violemment, méchamment et publiquement attaqué après s'être servi d'eux durant des semaines. Il espérait très stupidement que la magistrature de la JIRS allait épargner son fils s'il se désolidarisait de notre lutte. En définitive, il avait perdu les trois quarts de ses soutiens qui ne lui ont pas pardonné cette lâcheté et cette trahison et son fils en a repris pour quatre mois de préventive. J'avais senti André et Christine personnellement atteints. J'ai voulu qu'ils sachent qu'au-delà   des principes pour lesquels nous nous battons, il y a l'amitié. Coucher à 23 heures après une victoire de Montpellier sur Caen. Je me suis fait expliqué le pourquoi de cet engouement soudain pour Montepellier. Soyez attentifs, chers lecteurs. Si Caen avait gagné Ajaccio reculait dans le classement de la ligue 1. Il fallait donc que le club normand fut battu. Gratiam tuam quaesumus, Domine, mentibus nostris infunde, ut qui, angelo nuntiante, Christi filii tui incarnationem cognovimus, per passionem eius et crucem, ad gloriam perducamur (Seigneur nous vous supplions de répandre votre grâce dans nos âmes, afin qu'ayant connu par la voix de l'Ange, l'incarnation de votre fils Jésus Christ, nous arrivons par les mérites de sa passion et de sa croix, à la gloire). Et Dieu a exaucé les Corses. Allelujah !

La grandeur de la victoire m'a certes un peu échappé mais la joie de mes compagnons faisait plaisir à voir. Je me suis donc tu et je suis allé me coucher. Qui dort dine ! Bon appétit, très chères sœurs et très chers frères !

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