Arrestation au col du
Perthus
En février 2008, Guy
Orsoni est arrêté au Perthus, rentrant d’Espagne avec deux amis. Les douaniers
trouvent dans sa Toyota Yaris louée à Marseille, 87 800 €, en billets provenant
de la même série et portant des traces de
cocaïne selon les douaniers.
Guy Orsoni se défend : "On
rentrait d’un séjour d’agrément en Espagne. Je n’étais pas au courant pour les
billets et je n’ai jamais été impliqué dans un trafic de stupéfiants. Les
locaux des douanes, ce n’est pas stérile, toutes les saisies passent par là."
Ses avocats reprendront
l'argumentation. Un la JIRS n'a pas donné les doses de cocaïne trouvée sur les
billets. Deux tous les billets e banque, par contamination, transportent
d'infinitésimales proportions de stupéfiants. Trois, les billets trouvés dans
la voiture ont été triés à l'aide d'une machine des douanes qui elle-même était
polluée. Les déclarations de la JIRS n'ont donc qu'une valeur de propagande
destinée à accabler Guy Orsoni mais ne démontrent strictement rien. Quant à
l'argent, l'un des passagers de la voiture affirme qu'il est à lui et que Guy
Orsoni n'était pas au courant.
L’avocat général n’est pas
dupe et réclame confirmation du premier arrêt, survenu pendant sa cavale :
deux ans de prison et 150 000 € d’amende pour blanchiment.
Jugé en son
absence le 22 mars 2010 devant le tribunal correctionnel de Perpignan il
avait été relaxé puis rejugé en appel, par défaut toujours, et condamné cette
fois à deux ans de prison et 150 000 euros d'amende.
La condamnation de Montpellier
En fuite depuis juin 2009, Guy Orsoni était arrêté le 11 mars à Madrid par
des policiers espagnols et français agissant sur la base d'un mandat d'arrêt
européen émanant de Montpellier. Il devrait être ensuite présenté samedi à un
juge montpelliérain toujours dans le cadre de l'affaire du Perthus. Le procès
en appel se déroule donc dans une atmosphère particulièrement défavorable pour
Guy Orsoni. Il a été arrêté à l'étranger dans le cadre d'enquêtes relatives à
quatre assassinats. Or les magistrats de Marseille savent que leur dossier ne
comporte rien de probants. La condamnation de Guy serait donc du pain bénit car
elle atteindrait deux objectifs : faire passer Guy pour un individu plus
que douteux et le maintenir derrière les barreaux en attendant de trouver des
indices probants d'une hypothétique culpabilité dans les dossiers corses.
Le procès en appel de
Montpellier donne lieu à un curieux quiproquo journalistique. Le journal local
commet une erreur relative aux sommes que le jeune homme aurait dépensé lors
d'un séjour en Thaïlande : 14.000 euros au lieu de 1.400. Cette erreur est
reprise par Corse Matin alors même qu'à Ajaccio s'est réuni un meeting pour
soutenir est condamné, hier, par la cour d'appel de
Montpellier à 2 ans d'emprisonnement et 21 950 euros d'amende pour
blanchiment d'argent.
En cas de procès en Assises,
il est évident que cette condamnation risque de peser lourd quand les jurés
prendront leur décision
(À suivre).
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