vendredi 23 mars 2012

Pour un traitement équitable et serein de l'information

J'ai personnellement téléphoné à une journaliste de FR3 qui s'est offusquée de mon article à propos du montage fallacieux des propos de Paul Giacobbi (ce n'est évidemment que mon avis personnel). Par honnêteté je tiens à présenter ici ses arguments. Un, le rédacteur en chef n'a fait que son travail et n'a strictement aucun compte à régler avec Alain Orsoni. Il a fallu trouver  30 secondes pour étayer le reportage et les 30 secondes choisies ont semblé  illustrer le propos général (ce qui n'est évidemment pas mon avis).


FR3 a couvert tout à fait correctement notre grève de la faim et si manques il y a eu ils sont le résultat d'un manque de moyens. J'ai fait valoir qu'il eut été opportun à mon avis d'interviewer au moins une fois les grévistes de la faim sur les raisons de leur mouvement. Non pour abonder dans leur sens car je peux tout à fait concevoir les réticences des uns et des autres mais simplement dans le but d'informer. 


Mon interlocutrice m'a répondu que c'était en effet une affaire d'appréciation et que nos appréciations divergeaient. Mais que l'honnêteté de la rédaction ne saurait être mise en cause. Dont acte. Mais on ne pourra m'empêcher de regretter un traitement a minima alors qu'il n'est tout de même pas courant que cinq personnes arrêtent de s'alimenter pour faire passer un message. Surtout dans une petite île comme la Corse où jusqu'à maintenant les moyens violents étaient plus courant que les moyens pacifiques.


Par ailleurs, en tant qu'ancien journaliste, je pense que les méthodes de la JIRS forment un véritable fil d'enquête. De même que le personnage d'Alain Orsoni lui-même sujet par excellence. Il est tout de même surprenant que FR3 n'ait pas pipé mot sur Le Maquis ardent, son livre mémoire et donne l'impression (sûrement subjective) d'un passage sous silence (ou presque) de tout évènement auquel il serait mêlé. 


J'ai donné mon numéro de téléphone à mon interlocutrice qui était de toute bonne foi afin qu'il soit transmis à la rédactrice en chef. Je crois en une information libre et je n'ai aucune intention d'exercer une quelconque pression. En aurais-je d'ailleurs tout simplement les moyens? Je désire simplement avoir une discussion les yeux dans les yeux plutôt que de laisser s'installer un malentendu.


Enfin j'ai rappelé qu'étant le dernier gréviste à être entré dans le mouvement j'étais disponible pour expliquer les raisons de notre détermination. En cas de non disponibilité d'équipes, je pouvais être amené dans les studios de FR3 pour répondre à toute question opportune. 

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