samedi 10 mars 2012

Un sixième beau jour

Six jours déjà que j'ai entamé la grève de la faim en faveur de Guy Orsoni et pour protester contre les méhtodes de la JIRS. Toujours un moral au zénith. C'est même étonnant ce que l'amaigrissement peut provoquer de peps. Je pense que le cerveau envoie toutes ses bonnes drogues dans le corps pour compenser le manque de nourriture.

Le seul problème est donc le corps. Ici j'ai vécu un grand moment de solitude : il paraît qu'on appelle ça la dysanterie. Je me suis littéralement vidé. Mon intestin se révolte. Que d'eau! Que d'eau ! comme disait cet imbécile de président Mac Mahon (le premier président de la 3e république, un monarchiste qui fut le sabreur de la commune) confronté aux conséquences des crues de la Garonne en 1875. Je prouve ainsi que le corps humain est formé de 80% de flotte. J'ignore les conséquences de cette fuite éperdue. Mais j'ai le sang qui monte vers la tête. Le triste résultat est que je ressemble à ces singes à la face rubiconde. Si en plus je dois devenir une sorte de ET tendance fraise des bois, je dis seulement "merci monsieur Choquet". Même pas capable de fabriquer de joli gréviste de la faim !

J'ai perdu six kilos. Un kilo par jour. À ce rythme là je retrouve mon poids de jeune fille dans un mois. Mais dans quel état ! Quand je vois Alain, je crains le pire. Mais là encore je suis étonné par mon détachement. J'exagererais en affirmant que je me fiche des conséquences de mon acte. Mais la volonté de réussir dans notre mission est largement plus importante que ce qui peut m'arriver.

De plus, nous bénéficions d'un soleil exceptionnel. Le printemps est arrivé. Donc la vie est belle !

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