samedi 24 mars 2012

Un anniversaire en demi teinte et un futur en point d'interrogation

Aloys et sa sœur Loulea en 2005
Nous avons fêté aujourd'hui l'anniversaire d'Aloys mon plus jeune fils, anniversaire qui sera effectif lundi 26 mars. Drôle d'anniversaire avec son père coincé en bout de table et restant les bras croisés devant le tajine cuisiné par ma femme, devant la tarte aux pommes préparée par Loulea, ma plus jeune fille. 


Pour la première fois depuis des semaines j'ai ressenti les morsures de la faim. C'était en fait de la gourmandise. Mais j'avais faim. J'ai résisté comme le bon petit soldat que je suis. J'ai téléphoné à Alain ce matin. Il n'avait aucune nouvelle de Guy. André, le camarade de la Ligue des droits de l'Homme, m'a contacté pour la marche de demain à Veru. Nous espérons deux cents personnes. De tels chiffres peuvent prêter à sourire sur le continent. Pour nous, c'est beaucoup. 
Mardi la Ligue des droits de l'homme accueille à Paris une conférence de presse des avocats de Guy qui portera sur les atteintes aux droits de la défense. Je n'aurais jamais assez de reconnaissance envers le travail extraordinaire accompli par la LDH en Corse et au niveau national. C'est elle qui nous a offert l'ouverture dont nous avions besoin pour respirer alors que nous nous heurtons à une fermeture médiatique totale sur le continent.


Nous avons péché par des actions parfois trop dispersées. Mais nous nous sommes battus contre ce terrible dragon qu'est la rumeur, la mauvaise réputation tricotée par les ennemis d'Alain, enrichie par des policiers et statufiée par les magistrats de la JIRS. La jalousie et la peur ont fait le reste. Nous avons répété cent fois que nous nous battions pour des principes. Difficile à faire accepter dans une culture méditerranéenne où chaque évènement passe par le filtre des individus.


Nous abordons la semaine décisive. Notre force est notre détermination. Nous allons devoir nous mettre en danger pour espérer que notre voix soit entendue. Cela n'a rien d'agréable mais maintenant je suis persuadé qu'il le faut. Ne rien obtenir est tout simplement impossible. Notre combat contre les juridictions d'exception régresserait. C'est donc hors de question. Nous allons cheminer sur une ligne de crête avec un fort danger de chuter. C'était une hypothèse de départ, la pire peut-être mais nous l'avons envisagée. Pas un seul d'entre nous ne fuira ses responsabilités. Les magistrats de la JIRS doivent en être persuadés. Ma présence prend alors toute sa valeur. La question posée est simple : vont-ils oser endosser un drame qui frapperait Alain Orsoni (à la limite ils peuvent en être ravis) mais aussi Pierre Jean Giudicelli et Gabriel Culioli? 

1 commentaire:

  1. Gabriel Tadjine avait apporté des éléments d’analyse très intéressant sur le sujet.

    gabriel tadjine

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