Guy
Orsoni, hospitalisé à l'hôpital de Grasse à son 37e jour de grève de la faim,
vient de refuser d'être perfusé. Les autorités médicales vont donc devoir
attendre qu'il tombe dans le coma pour l'intuber. Cela peut arriver dans
quelques jours ou quelques heures. Mais les médecins consultés s'accordent sur
deux points : l'organisme de Guy est désormais arrivé à épuisement et peut
lâcher à tout moment. On ne peut exclure de graves séquelles futures.
Les
avocats n'ont pu le visiter ce qui induit un état de détérioration inquiétant
d'autant que les autorités pénitentiaires s'en tiennent à un silence prudent et
renvoient les conseils vers le préfet seul habilité, semble-t-il, à autoriser
les contacts.
La
famille de Guy réitère son appel angoissé en direction d'une presse
continentale qui reste murée dans un terrible mutisme. Les trois autres
grévistes de la faim sont décidés à suivre le même chemin que Guy à savoir
refuser toute hospitalisation et plus encore toute perfusion quand bien même
les conséquences seraient tragiques.
Ce n'est plus désormais une question de
justice mais aussi d'honneur et de dignité. Le Garde des Sceaux va être
officiellement contacté par les deux Présidents de Corse. L'issue de ce qui est
en train de devenir un drame est entre les mains du Ministère de la Justice car
notre grève de la faim est maintenant une question politique.
Ce message a été envoyée à toutes les rédactions de France. Par ailleurs une explication de notre combat a été diffusée auprès de toutes les organisations de défense des droits de l'homme et du citoyen dans le monde entier. Nous leur avons demandé d'intervenir auprès du gouvernement français comme le gouvernement l'a fait pour Florence Cassez. On remarquera d'ailleurs la différence de traitement médiatique en France entre le cas de cette jeune femme, détenue au Mexique et le nôtre parce que nous sommes Corses car je ne vois hélas que cette triste explication pour expliquer le terrible mutisme de la presse.
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