jeudi 29 mars 2012

Le rassemblement devant la préfecture : un témoignage

Le rassemblement devant la préfecture a rassemblé un peu moins de 200 personnes. Ce n'est donc pas un succès numérique. C'était un acte de témoignage, une façon de dire aux grévistes de la faim et à Guy Orsoni qu'ils n'étaient pas oubliés. Ont pris la parole André Paccou, Frédérique Campana, Marinette Orsoni, Leo Battesti, Mes Gatti et Romani et moi-même.


Toutes les interventions ont mis l'accent sur la proposition des avocats (assignation à résidence avec surveillance électronique) mais aussi sur l'urgence de la situation provoquée par l'état de Guy et dans une moindre mesure celle d'Alain. 


Nous avons appris que Guy avait été hospitalisé à l'hôpital Nord de Marseille avant d'être incarcéré aux Baumettes après qu'il eut refusé de se laisser perfuser. L'état de Guy s'aggrave d'heure en heure et un accident cardiaque n'est plus à exclure. L'état psychologique devient, à cette étape de la grève de la faim, essentiel. C'est aussi vrai pour son père Alain qui n'a pu descendre jusqu'au rassemblement où j'étais le seul représentant des grévistes. Je commence moi-même à ressentir des malaises (vertiges, maux de tête etc.) et je pense aborder à mon tour la période d'un déclin rapide.


Nous attendons avec espérance les étapes judiciaires de lundi et de mercredi. Si par malheur la réponse de la justice était négative, alors nous avons pris la décision de continuer jusqu'à ce que la dégradation de notre état provoque une situation nouvelle. 


La dépêche AFP



Grève de la faim: les avocats de Guy Orsoni demandent son assignation à résidence 

AJACCIO, 29 mars 2012 (AFP)
Les avocats de Guy Orsoni, mis en cause pour quatre assassinats et en grève de la faim en prison depuis 46 jours pour clamer son innocence, ont annoncé jeudi à Ajaccio qu'ils vont proposer son assignation à résidence assortie d'une surveillance électronique.
"Nous ne pouvons plus accepter que notre client crève comme un chien et que la justice se comporte en autiste", a déclaré Me Camille Romani lors d'un rassemblement de soutien à Guy Orsoni devant la préfecture de Corse.
Réaffirmant qu'il "n'existe aucun indice de culpabilité" envers Guy Orsoni, Me Romani a indiqué qu"'il allait demander lundi à Marseille lors d'une réunion de confrontation avec le juge des libertés et de la détention que son client, en détention provisoire depuis presque un an, soit "assigné à résidence avec un bracelet électronique".
Mis en cause depuis avril 2011 dans trois dossiers d'homicides, dont un double, Guy Orsoni, 27 ans, a cessé de s'alimenter le 13 février pour dénoncer les conditions d'instruction de ces affaires par la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs, chargée des dossiers de criminalité organisée) de Marseille.
Me Romani a indiqué que son client, qui était détenu à Grasse (Alpes-Maritimes), vient d'être transféré à la prison des Baumettes à Marseille après un passage dans le quartier pénitentiaire de l'hôpital Nord de cette ville où il a refusé d'être perfusé.
La mère de Guy Orsoni, Me Frédérique Campana, qui l'a vu il y a quelques jours, a déclaré que "son état s'est encore aggravé (...), qu'il a perdu 22 kg et qu'il "est prêt à aller jusqu'au bout".
Son père, Alain Orsoni, ancien dirigeant nationaliste et président du club de football (L1) Athletic Club Ajaccio, également mis en examen dans l'un des dossiers criminels, fait la grève de la faim chez lui depuis 39 jours et se trouve aussi dans un "état critique", selon ses proches.
"Sauvez mon petit-fils, sauvez mon fils. Ils vont mourir!", a dit leur mère et grand-mère, Marinette Orsoni, devant la préfecture où étaient rassemblées environ 150 personnes.
Deux proches de la famille sont aussi en grève de la faim depuis 30 et 25 jours.

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